Les puits
Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières d’Amiens a demandé le 31 octobre 1968, à la sucrerie de Francières, de lui préciser l’emplacement d’un puits creusé en 1883 par l’entreprise Lippmann et d’une profondeur de 111,88 mètres. Cet organisme joint à sa demande le plan de sondage et la nature des couches rencontrées, la méthode de forage étant « havage ». |
Nous supposons qu’il s’agit du puits d’origine de 1829, vu son éloignement de la halle d’origine. Nos recherches dans les archives des conseils d’administration de la SDF nous ont permis de relever entre 1894 et 1934 les problèmes posés par cette alimentation en eau, nécessaire au fonctionnement de l’usine. Mais également que le sous-sol de la sucrerie est truffé de galeries souterraines datant de l’époque où l’on extrayait de la craie locale pour le four à chaux de cette époque lointaine. Ces galeries serviront ensuite à l’écoulement en profondeur de l’eau des bassins de décantation, pour la ramener aux puits. Il faut sans doute séparer les puits pour extraire l’eau de ceux (puisards) pour son écoulement. |
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HISTORIQUE 10 octobre 1894 : l’eau ne manque plus, le forage est prometteur. 7 novembre 1894 : ont fait deux forages de plus pour 300 F. 30 janvier 1895 : il faut 6000 hl d’eau par jour. Les eaux de lavage ne retournent plus aux galeries souterraines. Il faut créer de nouveaux bassins de décantation ( 3500 F) 25 novembre 1896 : les bassins de décantation sont envahis par la boue, il faut en créer un troisième voire un quatrième. 1897 : on a vidangé les bassins, au total 12 000 mètres cubes de terre vidés et étalés dans les terres voisines, transportés par des wagons Decauville tirés par des chevaux.
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8 novembre 1933 : sécheresse. Baisse des eaux à Fresnel. On réactive celui de la cour. 11 juillet 1934 : Re-sécheresse. Le forage continue ( ?), il est poussé à 90 mètres, on abandonne. 10 août 1934 : décision de créer un puits à Estrées, (après avoir « emprunté » au puits de la gare). 19 décembre 1934 : les deux puits sont à sec ( cour et Fresnel ?) mais celui d’Estrées fait face. ______________________________ PS : L’acte d’achat de Crespel en 1833 mentionne dans l’intérieur du domaine, un puits et un puisard. |
Trois puits ou captage d'eau existent encore :
Celui de Gournay sert toujours à l'irrigation des terres de l'ancienne sucrerie. Il capte les eaux de la rivière Aronde. Le poste est implanté au bord de la rivière et de la D 82 à l'entrée du village en venant d'Estrées, à droite et en contrebas de la route. Le bâtiment est en maçonnerie enduite, couvert de tuiles mécaniques, sans transformateur.
Une canalisation souterraine le long de la nationale 17 amenait l'eau par le nord de la sucrerie jusqu'à son centre. Il a été créé en 1951. Ensuite, une dérivation amenait l'eau vers le bassin du réfrigérant.
Celui de Fresnel est implanté le long du C.V. n° 5 Francières-Rouvillers entre Fresnel et le village. Le bâtiment en briques abrite le système de pompage et est accolé à son transformateur électrique d'alimentation. Il jouxte celui qui alimentait naguère le village.
Quant à celui d'Estrées Saint Denis, il est situé sur la Nationale 17, côté ouest, un peu en retrait entre les installations de la DDE et le passage à niveau, sortie nord d'Estrées. Lui aussi est un bâtiment en briques enduites, adossé à son transfo et date de 1934. Son fronton porte toujours le sigle "SDF".